Tout
d'abord pour éviter de s'emmêler les mots un peu de terminologie s'impose ! Ces
mèches de cheveux emmêlées se nomment dreads, locks, dreadlocks, cadenettes en
bon français mais certainement pas rasta, abréviation de rastafari, mouvement
religieux et politique jamaïcain. Les premières traces de dreadlocks viennent
de l'Egypte antique ou la famille royale et les hauts dignitaires politiques
les portaient soit au naturel soit en perruque. Très présente dans la culture
africaine dès 2000 ans avant notre ère, on les trouves aussi dans la culture
indienne portées par le dieu Shiva, au Mexique arborées par les aztèques dès le
14éme siècle avant JC, mais aussi par les peuples germaniques, les grecs, les
celtes... une coiffure universelle ! Ces stalactites capillaires ont souvent eu
une connotation religieuse: les Nazarites du judaïsme, les sâdhu de
l'hindouisme, les Derviches et les moines coptes du christianisme en ont
portés. La Bible fait régulièrement références aux dreadlocks, notamment par
Jean le Baptiste et surtout par Samson qui en portait sept et perdit sa
légendaire force lorsqu'elles furent coupées. Les locks ont gagné en popularité
dans les années 80 avec le reggae et son ambassadeur Bob Marley. Depuis, le
port de dreads a souvent une signification politique, symbole d'individualisme
de rébellion contre les limitations traditionnelles. Aujourd'hui, les
mouvements cybergoth et kawaï usent de locks synthétiques et colorées comme
apparat. La dreadlock est définitivement et depuis l'antiquité, universelle a
toutes les religions et cultures à travers le monde, un beau méli-mélo !
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